Senecio inaequidens DC., 1838
Classification
Nom scientifique : Senecio inaequidens DC., 1838
Nom vernaculaire : Séneçon sud-africain
Règne : Plantae
Embranchement :
Classe : Equisetopsida
Ordre : Asterales
Famille : Asteraceae
Genre : Senecio
Origine : Afrique du Sud
Description
Plante herbacée vivace à racines superficielles, de 40 à 100 cm de haut en moyenne. Port en boule. Durée de vie de 5 à 10 ans. Racines superficielles.
« Senecio » vient de « senex » = « vieillard » et fait allusion aux aigrettes blanches des fruits. Ses feuilles irrégulières lui valent son nom latin « inaequidens » = « dents inégales ».
Feuilles : charnues, simples, étroites et linéaires à dents courtes et irrégulières, de 3 à 14 cm de long.
Fleurs : regroupées en nombreux capitules (80 à 100 par plant développé) de 18 à 25 mm de diamètre. Capitules composées de nombreux fleurons dont 12 à 14 en ligules faussement appelés « pétales », de couleur jaune vif.
Floraison de mai à décembre.
Fruits : nombreux akènes plumeux (plus de 10 000 graines par plant et par an). Fructification de juin à janvier.
Comportement et cycle de vie
Ce taxon se reproduit principalement par reproduction sexuée. Les fleurs pollinisées par les insectes locaux produisent des très nombreuses graines viables qui sont ensuite disséminées par les vents. Dans une moindre mesure, cette plante peut aussi se reproduire de manière végétative par marcottage. Cette plante pérenne a une croissance rapide et une durée de vie de 5 à 10 ans.
Répartition géographique
Le Séneçon du Cap est originaire d’Afrique du Sud.
Il s’est naturalisé dans d’autres régions à climat méditerranéen, mais aussi dans des zones à climat atlantique ou montagnard. On le rencontre en Amérique du Sud (Argentine et Mexique) et dans toute l’Europe, de l’Espagne à l’Irlande, du Danemark à l’Italie.
En France, il se développe surtout en région méditerranéenne et dans le Nord, mais tend à se propager dans tout le pays à partir des voies de communication.
Écologie et habitat
Le Séneçon du Cap est peu exigeant et fait preuve d’une grande facilité d’adaptation. Il se développe indifféremment sur des substrats acides ou calcaires et des terrains secs ou inondés, il supporte même les sols salés. Il s’installe de préférence dans les zones pleinement ensoleillées. C’est une espèce très robuste qui résiste aussi bien au gel qu’à la sécheresse.
Il s’installe dans les milieux ouverts et perturbés, aussi bien en plaine qu’en montagne (il est observé du littoral jusqu’à plus de 1600 m d’altitude). On le retrouve le long des voies de communication (bords de routes, voies ferrées), dans les cultures (vignes), les friches, les jachères, les terrains incendiés et les pâtures. Il pénètre également dans les milieux naturels tels que les dunes, les anfractuosités des rochers, les falaises et les mares temporaires méditerranéennes.
Propagation et dissémination
Reproduction : Sexuée (entomogamie) et asexuée occasionnelle (végétative)
Dissémination des graines : anémochorie, myrmécochorie et zoochorie.
Le Séneçon du Cap est pollinisé par les insectes. Ses akènes plumeux sont principalement transportés par le vent, ils ont une grande capacité de dissémination. Le stock de semences a une durée de vie d’au moins 2 ans. La germination est rapide et massive, elle peut avoir lieu toute l’année, avec des pics au printemps et en automne. Les graines germent mieux à la surface des sols tassés. Les jeunes pousses sont très vigoureuses.
Observations
Éléments sur les impacts connus de l’espèce
Très dynamique, le Séneçon du Cap est considéré comme envahissant dans de nombreux pays. Les peuplements denses qu’il forme diminuent la diversité biologique. Il entre en compétition avec la flore locale et pourrait nuire au maintien d’espèces endémiques comme la Centaurée de la Clape (Centaurea corymbosa) dans le massif de la Clape ou Cistus pouzozli dans les Cévennes.
Dans les vignobles, il représente une « mauvaise herbe ». Lorsqu’il s’installe dans les prairies, il dégrade la qualité des pâtures. Il contient des alcaloïdes toxiques et n’est pas consommé par les herbivores.
Dans les Pyrénées catalanes, une étude est actuellement menée par l’Office National des Forêts pour déterminer si ces substances toxiques sont présentes dans le miel.